~Chroniques d'une destruction~

C'était étrange qu'elle retourne sur cette planète. Elle y avait ses alliés et ils l'avaient contacté, mais c'était tout de même étrange.

D'un pas sûr, l'être habillé de rouge descendit du vaisseau qu'elle utilisait pour ses déplacements dans la Galaxie. Elle contempla le paysage qui l'entourait, verdoyant et luxuriant, mais cela l'indifférait. Son environnement n'était pas ce qui la contrariait le plus lorsqu'elle effectuait une mission que lui confiait ses alliés. Même les crédits qu'elle demandait pour ces missions lui servait juste à l'alimentaire et à acheter deux ou trois commodités pour effectuer au mieux "ses commandes".

D'un oeil indifférent , elle finit par trouver les coordonnées indiquées par ses alliés. Ces coordonnées indiquaient le point fixe du complexe qu'elle devait détruire. Elle avait reçu cette mission alors qu'elle se reposait dans sa base de Mustafar, inscrivant des calculs pour trouver l'endroit à détruire d'une plate-forme pétrolière qui recouvrait les trois quarts d'une planète de la Bordure Extérieure riche dans cette ressource. Celui qui avait commandé cette destruction était mort, on lui avait raccourci sa vie de manière brutale, mais comme la mission avait été payée , il n'y avait pas de raison pour qu'elle ne la continue pas et cela la distrayait beaucoup.

Elle avait alors reçu un message curieux sur son datapad. En le lisant, elle s'était d'abord méfiée croyant qu'elle avait à faire un piège. Mais en le relisant, elle comprit que ce message était sérieux. Il s'agissait de quelqu'un du Palais qui connaissait un de ses alliés. Cette personne qui travaillait au Palais l'avait engagé pour détruire un complexe qui l'ennuyait. Lorsqu'elles avaient communiqué, son commanditaire lui avait dit:

_ J'ai su comment vous contacter par un puissant de Naboo. Vous êtes originaire d'ici alors peut-être que vous n'apprécierez pas. J'ai su obtenir vos coordonnées car vous vous étiez présentée de vous-même à la personne à qui le complexe industrie,l que vous aviez détruit ,déplaisait pour raison politique. A présent c'est à mon tour de faire appel à vous.

_ Abrégez ! Lança la Dame Noire, ennuyée par l’explication qui avait la personne à la connaître. Que souhaitez-vous ?

_ Que vous détruisiez l’enceinte du Centre Culturel construit par des partisans de Fel près du palais Royal. Cette vision est odieuse aux partisans de la Reine, cracha la commanditaire.

La dame Noire soupira. Cette personne croyait qu’elle allait se donner la peine de venir pour détruire un Centre Culturel ?

_ Je ne me déplace pas pour si peu.

_ Il faudra bien que vous veniez. Le Centre Culturel est une partie annexe du Palais Royal. Il faudra que vous le détruisiez sans emporter le Palais Royal avec.

Cette annonce fit éclater de rire la Dame Noire. Comment une telle aberration pouvait exister ? Elle finit par cesser de rire et fit la liste de ses conditions.

_ Pour détruire un tel complexe , je prends cher, et envoyez moi les plans sur le numéro que voici.

Ainsi , la Dame Noire ne savait pas qui était sa mystérieuse commanditaire, mais elle décida de laisser de côté sa précédente mission pour commencer à étudier celle-ci.

Ainsi , elle se retrouvait sur Naboo, afin d’exécuter la mission confiée qui avait été payée chèrement.

Dans sa quête de destruction, Darth Dorcaoth s’était constitué un réseau de clients importants dans la Galaxie, afin d’obtenir des missions diverses et variées. En maître Planaire, Darth Dorcaoth savait reconnaître ceux qui souhaitaient apporter la mort. Lui-même savait la donner , il avait même le don de créer « un champ de mort » , tout autour de lui. Peu était capable de faire cela. Dorcaoth le pouvait sans conteste. Maîtrisant cette capacité, il n’avait plus voulu côtoyer les frères Noirs de peur qu’ils ne le torturent ou le tuent pour obtenir cette faculté. Dorcaoth savait « proprement » donner la mort et Trybissern l’admirait pour cela. Elle avait eu la chance de pouvoir observer le maître utiliser cette compétence et comprenait pourquoi Dorcaoth avait voulu s’éloigner de l’académie.

]Trybissern venait juste d’arriver sur Naboo. Descendant de son vaisseau spatial, les coordonnées l’avaient fait atterrir sur un point le plus éloigné. Elle était arrivée à l’est de la capitale et elle se trouvait près de lacs et de forêts. Souriant, elle comprit qu’elle se trouvait dans un lieu paisible où nul n’aurait songé à venir la trouver ici. Elle s’ouvrit à la Force pour visualiser mentalement son environnement, puis utilisa son datapad pour trouver les coordonnées exactes et chercher l’itinéraire jusqu’au Palais Royal. Une fois trouvé, ouverte à la télékinésie, elle fit venir une arme apporté par un petit robot vaillant. C’était un fusil à concussion lj-50. Il serait indispensable à sa mission.

Abyss avait cherché l'arme qui conviendrait le mieux à sa mission de destruction. Ce fusil à concussion lj-50 , transporté par un robot domestique était ce qui lui permettrait d'atteindre son but. Elle avait réussi à l'acquérir facilement, en se connectant sur le réseau de la galaxie. Puis elle avait été le récupérer en main propre. Il était facile de se grimer et de jouer un autre rôle que le sien. Elle avait toujours trouvé distrayant le fait de jouer la comédie.

Elle observa à travers la Force son environnement ,et songea qu'à quelques lieues de là, elle avait vu le jour. Sa mère lui avait raconté qu'elle était née dans l'hôpital de campagneà l'écart de la capitale. Cela n'émut pas plus que ça Abyss, dont le trou dans le coeur lui permettait d'éviter ce questionnement existentiel.

Le Sith qu'elle était fit venir la motojet qu'elle utilisait pour ses déplacements. Elle conserva sa bure noire sur son ensemble cramoisi. Même si elle allait se rendre dans des lieux habités, cela ne la gênait pas outre mesure de se montrer vêtue de noir. Abyss harnacha le fusil à concussion LJ50 à l'arrière de sa motojet. Elle comptait ne pas s'éterniser ici. Elle accomplirait sa mission le plus vite possible et repartirait aussitôt pour Mustafar.

Elle entra les coordonnées du lieu où se trouvait son petit vaisseau dans son datapad et vérifia une nouvelle fois les coordonnées du Palais Royal où on lui avait ordonné de se rendre.

" Bien, j'y serai en un rien de temps. Être sur le monde natal ne me convient décidément pas."

Au moment où elle allait s'élancer sur la motojet , Abyss reçut un appel de son commanditaire.

_ Seigneur Abyss, êtes-vous arrivée sur Naboo?

Abyss, répondit, ennuyée:

_ Oui j'y suis. Je me rends au Palais.

_ Parfait, je vous envoie la description du Palais sur votre datapad et du celle du Centre Culturel. Il y a un mur commun entre les deux et c'est là qu'il vous faudra frapper. Ceux qui m'envoient vers vous resteront pour assister à la destruction. Ne vous étonnez pas si vous arriviez parmi un nombre important de gardes.

La sith haussa un sourcil, cette fois légèrement.

_ Cela ne me posera pas de soucis. Dites à la Reine qu'elle peut dormir sur ses deux oreilles. J'accomplirai ma mission et elle ne sera pas inquiétée.

La voix féminine au bout du datapad, s'étrangla et bafouilla ses paroles. Abyss s'en amusa beaucoup. Elle avait visé juste. Elle travaillait pour la Reine élue de la planète.

En y repensant, c'était logique. Qui d'autres que la Reine élue pouvait demander la destruction de son propre Palais au mépris de ceux qui s'y trouvaient pour une raison politique?

Abyss s'en amusa un peu. Elle avait subodoré la chose sentant la hauteur dans la voix de la personne qui l'appelait , une suivante de la Reine sans doute.

L'intermédiaire de sa commanditaire, au bout du fil , dit encore:

_ Si le palais devait être touché, nous ne vous en voudrions pas, à condition qu'il ne reste rien de ce Centre Culturel qui est une infâmie à nos yeux.

_ Ne vous en faites pas, vous avez payé pour un travail, vous serez satisfaite. Je vous rembourserai si vous ne l'êtes pas , plaisanta la Sith, mais j'en doute. Quand un client me paie, je fais en sorte qu'il ait la qualité du travail qu'il a demandé.

Abyss coupa sans autre forme de cérémonie la communication. Elle pensa à sa mère , qui était venue faire sa carrière de femme médecin à Naboo, et qui avait trouvé la mort, à cause d'un simple garde du Palais qu'elle avait eu la faiblesse d'aimer. Abyss grimaça en conduisant sa motojet d'une main experte à la faveur des feuillages et des forêts environnantes. Elle se demanda ce que sa mère avait pu penser en étant arrêtée et embarquée pour la prison de Kessel.

Abyss grinça des dents, en maniant sa motojet. Ce n'était pas le moment de sombrer dans le sentimentalisme. Elle avait un travail à faire et elle s'en acquitterait.

Restant bien ancrée sur sa motojet, elle parvint au palais Royal, entrant dans la ville aux arcades et aux rotondes, aux murs colorés et aux milles rivières. La foule était nombreuse mais on ne prêta pas attention à Abyss qui finit par arriver sans encombre jusqu'au Palais Royal. Elle commença à évaluer le bâtiment .

Elle se trouvait sur un toit voisin , très proche du Palais Royal. De toute sa hauteur, elle dominait le Palais, ancrée sur sa motojet. Le fusil à concussion LJ-50 se trouvait solidement harnachée derrière elle. Abyss était prête à s'acquitter de sa tâche. Elle ne voulait pas rester à Naboo plus qu'il n'était nécessaire. Cette planète faisait ressortir tous les sentiments qui abaissaient son talent de Sith Planaire. Elle détestait éprouver un quelconque sentiment de haine , elle qui n'agissait que par crainte de l'ennui. Elle "qui se baladait avec un grand trou dans le coeur", ne devait pas se rabaisser aux sentiments, contrairement à ses frères Noirs qui tiraient le meilleur parti de leur haine.

Dominant le palais, elle évalua la position des gardes qui stationnaient à l'entrée. Il y en avait pléthore. Sa commanditaire ne lui avait pas menti. Elle secoua la tête, songeant qu'utiliser un gaz pour les contourner serait plutôt utile. Elle préférait ne pas se servir de la Force , tant que le besoin ne s'en faisait pas réellement sentir. Aussi elle décida d'utiliser ce moyen. Elle emportait toujours une capsule ou deux qui agissait de manière opportune contre les gêneurs. Elle s'en servirait contre eux.

Elle avait son idée, car elle savait que le Palais et le Centre Commun possédaient un mur en commun. Elle réaliserait une découpe au sabre laser de ce même mur, tout en maintenant la façade par télékinésie, ce qui lui laisserait juste le temps de passer par la faille réalisée. Ainsi, elle placerait le fusil à concussion à cet endroit précis et détruirait une grande partie de l'intérieur. Les murs toujours debout reviendraient alors à la Reine qui pourraient les annexer et reconstruire.